1945, des courts-métrages de préventions

    Les Studios Walt Disney se sont éloignés de la propagande et de leurs personnages à succès pour réaliser des courts-métrages de prévention, d’information pour la population Américaine et celle des autres pays. Ces courts-métrages se veulent éducatifs.

Insects As Carriers Of Disease : est sorti le 30 juin 1945 et a été réalisé par les Studios Disney en collaboration avec le coordinateurs des affaires Inter-américaines. Ce court-métrage est un film de prévention contre les mouches, les larves et les moustiques qui sont porteurs de maladies très infectieuses. Ces insectes sont porteurs de maladies, de microbes et les mettent partout même sur notre nourriture. Disney veut prévenir les américains et les populations d’Amérique Latine de ces dangers. Le personnage de ce film, Charlie est victime de ces moustiques et mouches, au quotidien, et ne le savait pas. On y apprend aussi, qu’un moustique piquant une personne atteinte de la malaria, peut transmettre la maladie à d’autres personnes. Les court-métrages se termine lorsque Charlie finit par laver toute sa maison et tous ses vêtements. Le message de ce film est clair : des gestes simples peuvent débarrasser les gens de ce fléau.

Cleanliness Brings Health : est sorti le 30 juin 1945 et a été réalisé par les Studios Disney en collaboration avec le coordinateurs des affaires Inter-américaines. Ce film est un court-métrage de prévention pour la propreté des maisons, mais aussi pour que les populations apprennent à garder leur maison propre pour ne pas attraper de maladies. Ce court-métrage nous fait une comparaison entre des familles qui tiennent proprement leur maison et d’autres qui ne font pas vraiment attention. La famille qui tient proprement sa maison, couvre les aliments contre les insectes et elle n’attrape pas de maladies. Tandis qu’une famille, moins attentionnée sur la propreté, cuisine à même le sol, dans un courant d’air, et les agriculteurs mangent sans se laver les mains. Le narrateur nous explique que c’est pour cela qu’ils attrapent plus facilement des maladies. Le message de ce court-métrage est le même que le précédent : l’hygiène et la propreté peuvent éviter les maladies et les infections aux populations. 

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Sources de l’article : 

Ken Polsson, Chronology of the Walt Disney Company in Kpolsson, 12 avril 2013[en ligne] URL :Kpolsson, consulté le 7 avril 2013[1]

Crédit Image/ Vidéo :

Vidéo : Insects As Carriers Of Disease, posté sur youtube par pdwarhouse

Vidéo : Cleanliness Brings Health, posté sur youtube par thelostdisney

Capture d’images, provenant des courts métrages.

Capture audio, provenant des courts-métrages.

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Les ressources numériques sur le sujet.

     Les ressources numériques sur le sujet : La propagande des Studios Walt Disney durant la Seconde Guerre mondiale, sont très prolifiques, mais elles ne sont pas toutes fiables. Un grand nombre de TPE (de Travaux pratiques Encadrés de Première) par exemple, on fait l’objet de recherche sur ce sujet, mais leur contenu n’est pas vraiment fiable. Leurs recherches se sont limitées à quelques blogs et sites internet et livres généraux sur le contexte historique. Voici un exemple de TPE :

  • Yann A., Antoine K., Guillaume M., TPE Walt Disney pendant la seconde guerre mondial, Année 2008-2009. [en ligne] URL : PDF, consulté le 15 février 2013.[I]

De nombreux articles, sur le sujet ont été publiés pendant la Seconde Guerre mondiale, mais aussi bien après. Le Magazine Life par exemple, a consacré de nombreuses pages à la propagande des Studios Walt Disney durant la Seconde Guerre mondiale. Ce magazine est en libre accès via GoogleBook.

  • Henri R. Luce, « Disney Goes to war » in Life Magazine, 31 août 1942. [en ligne] URL : Google Book, consulté le 15 février 2013.[II]
  • Henri R. Luce, “Hitler’s Children » in Life magazine, 1er février 1943 [en ligne] URL :Google Book, consulté le 9 avril 2013[III]
  • Darrell Huff, « Mascots go to war » in Boy’s LIFE magazine, août 1944, [en ligne] URL : Google Book, consulté le 8 avril 2013. [IV]
  • Henri R. Luce;  » Disney song « Der Fuehrer’s Face » razzes with german band » in Life magazine, 2 novembre 1942, [en ligne] URL : Google book, consulté le 11 avril 2013.[V]

D’autres articles ont été publiés. Amid Amidi a publié un article sur le site CartoonBrew  en mai 2006. Les coupures de presses présentent dans l’article de  Amid Amidi ont été publiées dans le magazine « Flaying and Popular aviation. » L’article n’1, s’intitule « Insigna Industry » et a été publié en avril 1942. Cet article parle des insignes militaires crée par Disney durant la Seconde guerre mondiale pour remonter le moral des troupes.  L’article 2 intitulé « Walt Disney animated War » a été publié en mars 1945. Cet article nous présente les relations entre les artistes de Disney et l’Armée.

  • Amid Amidi, 2 articles du magazine Flaying and Popular aviation in CartoonBrew [en ligne] URL : CartoonBrew, consulté le 10 avril 2013. [VI]

Nous avons aussi trouvé au cours de nos recherches des articles officiels, provenant de « Dispatch From Disney’s » écrit par des employés de Disney durant cette époque. « Dispatch From Disney’s” a été publié en 1943 par les employés des Studios Disney.

  • Employés des Studios Disney, “Dispatch From Disney’s”, 1943 [en ligne] URL : AnimationRessources, consulté le 30 mars 2013[VII]

De nombreux articles Wikipédia, nous ont aidé à diriger nos recherches et nous ont permit de répertorier tous les films de propagandes produits par les Studios Walt Disney durant la Seconde Guerre mondiale.  Wikipédia a répertorié les courts-métrages destinés au public mais aussi ceux destinés à l’Armée ou au Soldat.

  • Wikipédia, Liste des courts métrages de guerre produit par les studios Walt Disney [en ligne] URL : Wikipédia , consulté le 15 février 2013.[VIII]
  • Wikipédia, Walt Disney’s World War II propaganda production, [en ligne] URL : Wikipédia, consulté le 15 février 2013[IX]

Deux articles de la brochure de la journée des Anciens combattants appelée en anglais : Veteran’s Day, nous invitent à lire deux petits articles sur Walt Disney et la propagande durant la Seconde Guerre mondiale. Ces deux articles nous présentent surtout la production des insignes militaires par Disney durant la Seconde Guerre mondiale.

  • Lisa Briner, « Disney goes to war » in Veteran’s Day brochure  – US Army Heritage and Education Center [en ligne] URL : Veteran’s Day, consulté le 15 mars 2013. [X]

Les ressources bibliographiques sur le sujet, sont quant à elles moins prolifiques. Très peu de livre sur ce sujet on fait l’objet de recherches approfondies. Mais quelques exceptions nous permettent d’avoir des informations justes et approfondies sur le sujet. Sebastien Roffat, par exemple a publié deux ouvrages très complets sur notre sujet.  Cet historien, spécialiste du cinéma d’animation a publié Animation et Propagande : les dessins animés pendant la Seconde Guerre mondiale en 2005 et Propagandes animées : le dessin animé politique entre 1933 et 1945 en 2010. Il a ensuite publié un troisième livre sur Disney et la France : les vingt ans de Disneyland en 2007. Sebastien Roffat est aussi un enseignant, il a donné plus d’une vingtaine de conférences sur le cinéma d’animation et il collabore régulièrement à des revues spécialisées.

  • Roffat Sébastien,  Animation et propagande : Les dessins animés pendant la Seconde Guerre mondiale, l’harmattan, 2005 [XI]
  • Roffat Sébastien, Propagandes animées : le dessin animé politique entre 1933 et 1945, Bazaar&co, 2010[XII]
  • Sebastien Roffat, Enregistrement Audio de la démarche  de Sebastien Roffat sur L’animation et propagande dans les dessins animés [en ligne] URL : R2Sciences42, consulté le 15 février 2013[XIII]

D’autres livres se sont intéressés au sujet mais de manière plus général et d’autres livres se sont surtout centrés sur Les Studios Walt Disney et Walt Disney lui-même comme :

  • Dirna A., Quellien J. et Simonnet S., article de Sébatien Roffat «  Les Dessins animés au service de la propagande durant la Seconde Guerre mondiale. » in La propagande : images, paroles et manipulation,  L’Harmattan, 2008. [en ligne] URL : Google book, consulté le 15 mars 2013[XIV]
  • Steven Watts, « Disney and the good war » IN The Magic Kingdom : Walt Disney and the american way of life.”, University of Missouri, 2001 [en ligne] URL : Google Book, consulté le 18 mars 2013[XV]
  • Bertrand Mary,  Walt Disney et nous: Plaidoyer pour un mal-aimé, Calmann-Lévy, 2004 [en ligne] Google book extrait, consulté le 15 février 2013. [XVI]

 Une revue peut également vous apporter une vision globale sur le cinéma de propagande post-guerre et durant la seconde guerre Mondiale. Ce dossier à la page 16-26, aborde la propagande  utilisée par les Studios Disney :

  • Claire Aslangul, « Guerre et cinéma à l’époque nazie : films, documentaires, actualité et dessins animés au service de la propagande » in Revue.org [en ligne], URL : Revue.org, consulté le 25 mars 2013. [XVII]

Les ressources numériques sont très prolifiques, mais elles ne sont pas toutes fiables. Un grand nombre de blogs se sont intéressés au sujet : La propagande des Studios Walt Disney durant la Seconde Guerre mondiale. Une partie d’entre eux nous ont beaucoup aidé à compléter nos informations mais nous ont aussi permis de trouver une grande partie des courts-métrages de propagande des Studios Walt Disney via youtube. Trésors de Disney a réalisé un travail assez impressionnant de traduction des courts-métrages, et cela nous a beaucoup aidé :

Un autre site internet nous a aussi donné beaucoup d’informations sur les différents courts-métrages de Disney, même si se site est rédigé en anglais :

  • DisneyShorts, The  Encyclopedia of Disney Animated Shorts [en ligne] URL : DisneyShorts, consulté le 5 avril 2013. [XX]

 Les ressources numériques sont très prolifiques, les blogs aussi mais ils ne sont pas tous fiables. Les sources d’un article sur notre sujet par exemple ne sont pas données :

  • Emmanuel Comte, Les dessins animés de propagande de Disney pendant la deuxième guerre mondiale in Le Mad Blog [en ligne] URL : Le Mad Blog, consulté le 15 février 2013. [XXI]

Manipulation des masses par des discours politiques.

      Les masses sont contrôlées par des discours politiques, par des idéologies mais aussi par des demandes faites du gouvernement à travers des films de propagandes. Les Américains dénoncent dans le films Chicken little, la manière dont les nazis contrôlent les masses par leurs discours. Les Américains eux mettent en scènes des personnages, pour les inciter à payer leurs impôts dans The Spirit of 43′, et à ralentir leur consommation de carburant dans Victory Vehicule. 

The Spirit of 43′ : a été réalisé par Jack King et est sorti le 7 janvier 1943. Ce film reprend l’aspect de Donald’s Decision, où Donald était tiraillé entre son côté démoniaque et son côté angélique.  Ici Donald est tiraillé entre un dépensier qui souhaite que Donald écoule sa paye mensuelle dans des choses futiles. Mais un économe Écossais souhaite quant à lui que Donald garde son argent pour l’épargner  et pour payer ses impôts avant le 15 mars 1943. Le dépensier personnalise le mal et est dépeint à la fin comme Hitler, avec une petite moustache. L’économe Écossais ressemble à Pic-sous et est la personnalisation de la nation Américaine. S’ensuit une bataille entre les deux pour que Donald leurs cèdent ses économies. Mais à la fin Donald le cède au Trésor public, pour payer ses impôts du 15 mars, du 15 juin et du 15 décembre.

Encore une fois comme dans Donald’s Decision, le message est claire : si l’américain dépense son argent inutilement, son argent est donné aux forces de l’Axe et à l’armée nazie. Mais si il les donnent au gouvernement Américain, il aide à la Victoire des Alliés en permettant la création d’armes, d’explosifs… Il participe également à l’effort de guerre. En achetant des bons de guerre, il permet aux Américains et aux Alliés de gagner la guerre. On culpabilise encore une fois le public et les contribuables récalcitrants. De nombreux symboles dans ce film évoque le mal personnifié d’Hitler avec des croix gammées : ( ex. Portes battantes du bar, la fumée de la cigarette du dépensier…)

L’argent des impôts servira a créer des armes pour détruire l’Axes. La fin du court-métrage reprend le slogan de Food Will Win the war :

« Fight for Freedom
Freedom of speech
Freedom of worship
Freedom from want
Freedom from fear. »

Et on ajoute : 

« Taxes will keep democracy on the match »

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« Se battre pour la paix
Pour la liberté d’expression
Pour la liberté de culte
Pour vivre à l’abri du besoin
Pour vivre à l’abri de la peur. »

Victory Vehicules : est sorti le 30 juillet 1943 et a été réalisé par Jack Kinney. Dans ce film, Dingo tente de trouver une alternative à la voiture et à la consommation de carburant aux Etats-Unis. Dingo propose dans ce court-métrage de nombreuses inventions qui peuvent être une alternatives à la voiture. Mais aucunes des inventions de Dingo n’a été retenues. Dingo invente alors le Fogo-Stick, une sorte d’échasse à ressort qui finit par avoir du succès.

Dans ce court-métrage, Dingo incite ses concitoyens qui sont dépendant de leur voiture, à préférer l’exercice physique et donc la marche à pied pour se rendre au travail. Ce film peut apparaître pour nous contemporain, comme une film de prévention contre la pollution et la consommation trop élevé de carburant. La musique de début et de fin est Hop on your Fogo Stick. 

Musique du début :

Musique de fin :

Même si pour le spectateur cela n’est pas clairement mis en évidence, les Studio Walt Disney incitent avec humour et fantaisies, les américains à contribuer à l’effort de guerre en ralentissant leur consommation de carburant en ce temps de guerre. Au court du film de nombreuses affiches rappellent le devoir patriotique des Américains : comme acheter des bons de guerre, payer des impôts… Les affiches passent rapidement dans Victory Vehicules et ne laisse pas le temps au spectateur de les mémoriser, mais ces images subliminales touchent le spectateur inconsciemment.

Chicken little : est sorti le 17 décembre 1943 et a été par Clyde Geronimi. Chicken little est considéré comme le dernier des films de propagande réalisé par les Studios Disney. Les Studios se sont inspirés du conte Chicken Little, pour réaliser ce court-métrage. Ce conte est un conte classique que l’on racontait souvent au enfant pendant la Seconde guerre mondiale. Ce conte était très populaire aux Etats’Unis mais il est peut être moins connu en France. Ce conte nous raconte l’histoire de Chicken little, un petit poussin, qui reçoit un gland sur la tête. Il croit que le ciel lui tombe sur la tête et il décide de prévenir le roi sur le champ.  Sur la route du château  Chicken Little rencontre ses amis : le canard, une poule et un coq. Ces derniers décident de se joindre à lui pour prévenir le roi. Sur leur chemin, Chicken Little et ses amis rencontrent un renard qui leur dit qu’il connaît un raccourci. Le renard les emmène enfaîte chez lui et finit par les manger.

Le court-métrage reprend à peu près la même histoire, mais le renard va tenter de mettre en pratique les citations qu’il trouve dans un livre de psychologie. Au début, les Studios Walt Disney voulait que le renard lisent des citations de Mein Kampf, mais au final il on décidé de faire un film plus neutre et moins mettre en avant les symboles nazies. Les court-métrage s’ouvre sur une basse-cour protégée par des barrières et par le fusil du fermier.  Le renard Foxy loxy affamé va tenter de piéger toute la basses-cour, et tenté de les manger. Pour cela il met en application différentes citations de son livre. Tout d’abord :

 » Pour influencer les masses, viser d’abord le moins intelligent. » 

Foxy Loxy décide alors de s’en prendre à Chicken Little. Il reprend une phrase de son livre et dit :

 » Si vous leur dites un mensonge, n’en dites pas un petit. Dites en un gros » 

Cette phrase peut évoquer une phrase prononcée par Adolf Hitler, à propos de la propagande. Il disait : «  plus le mensonge est énorme, plus il a de chances d’être cru.» Foxy Loxy va lancer pour cela, un morceau de bois sur la tête de Chicken little et il se fait passer pour la voix du destin. Il lui fait croire que la fin des temps est porches et que le ciel va leur tomber sur la tête. Mais le chef de la basse-cour, moins crédule, réussit à tous les calmer en leur disant que ce n’est qu’un bout de bois. Le plan du renard tombe à l’eau, mais il lit de nouveau son livre et cite :

 » Ébranler la confiance des masses envers leurs dirigeants. » 

Pour cela, Foxy Loxy va tenter de colporter des rumeurs sur Locky Cocky, le chef de la basse-cour. Il raconte à tous de fausses rumeurs. Puis Foxy Loxy nous lit une autre citation :

 » En utilisant la flatterie, des gens insignifiants peuvent penser qu’ils sont des leaders. » 

Puis il persuade Chicken Little , en lui disant qu’il peut devenir le nouveau chef de la basse-cour puis il leur dit pour finir d’aller dans la grotte. Le renard dans la séquence suivante les attirent tous dedans et les mangent. Ce film dénonce les rumeurs, les discours politiques fascistes et l’idéologie prônée par Hitler. Hitler et les nazis arrivent à ancrer dans la tête de leurs concitoyens des choses totalement fausses, mais le font en suivant la même psychologie que le renard Foxy Loxy. La campagne de dénigrement de Foxy fonctionne grâce à son livre ( ce livre est d’ailleurs une allusion à Mein Kampf). Le film est destiné à prévenir les américains contre les rumeurs et les fausses informations qu’ils reçoivent chaque jour, et qui sont très rependues en ces temps de guerre.

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Source de l’article : 

Roffat Sébastien,  Animation et propagande : Les dessins animés pendant la Seconde Guerre mondiale, l’harmattan, 2005 [1] 

Chronique Disney, article de Zuzu sur  The Spirit of 43’ [en ligne] URL : Chronique de Disney; consulté le 10 avril 2013[2]

DisneyShorts, article sur The Spirit of 43’ in DisneyShorts [en ligne] URL : DisneyShorts, consulté le 10 avril 2013[3]

William H. Young,Nancy K. Young, World War II and the Postwar Years in America: A-I, ABC-CLIO, septembre 2010 [ en ligne] URL : Google book, consulté le 10 avril 2013[4]

DisneyShorts, article sur Victory Vehicules in DisneyShorts [en ligne] URL : DisneyShorts, consulté le 10 avril 2013[5]

Carrie Smith, célèbre conte américain « Chicken little », Benchmark Education [ en ligne] URL : Google book, consulté le 10 avril 2013[6]

DisneyShorts, article sur Chiken Little in DisneyShorts [ en ligne] URL : DisneyShorts, consulté le 10 avril 2013[7]

Crédit Image/ Vidéo :

Vidéo : The Spirit of 43′, posté sur youtube par TrésorsDisney

Vidéo : Victory Vehicules, posté sur youtube par WaltDisneyKanal

Vidéo : Chicken Little, posté sur youtube par TrésorsDisney

Captures d’images, provenant des courts-métrages.

Captures audio, provenant également des courts-métrages.

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Court-métrage sur les jeunesses Hitlériennes.

Education for Death : a été réalisé par Clyde Geronimi et est sorti sur les écrans le 15 janvier 1943. Ce film s’est inspiré du livre Education for Death : the Making of the Nazi, écrit par Gregor Ziemer. Ce livre dénonce de manière très virulente l’embrigadement des enfants et de la jeunesse Allemande, dans l’idéologie nazi. Le court-métrage des Studios Walt Disney, dénonce également très fortement les jeunesses Hitlériennes et l’embrigadement de la jeunesse depuis l’enfance jusqu’à la mort.

Les jeunesses Hitlériennes où HitlerJugend ont été crée en 1922 mais ont connu un réel succès qu’à partir de 1931 et 1933 avec l’arrivée de Hitler au pouvoir. En 1932, la HitlerJugend comptait près de 100 000 membres, puis en 1934, ils étaient 3,5 millions. En 1939,  elle comptait près de 8,7 millions de jeunes dans ces rangs. La jeunesses Hitlérienne regroupait près de 95% de la jeunesse avant même d’avoir été rendue vraiment obligatoire. L’Etat Nazi a organisé rigoureusement l’endoctrinement de la jeunesse Allemande. Dès l’élection de Hitler au pouvoir en 1933 en tant que chancelier, le régime nazi réforme entièrement l’enseignement. Il endoctrine les jeunes avec leur idéologie, à travers de nouveaux manuels scolaires mais aussi grâce à l’encadrement des professeurs.

Les nazis voulaient s’occuper eux même de l’éducation des enfants et ils soustrayaient volontairement l’enfant à l’autorité parentale. Ils prennent d’ailleurs en charge les enfants dès l’âge de huit ans. Hitler et les nazis voient en la jeunesse de son pays l’avenir, l’avenir de la race arienne et le futur de la nation. Des millions de jeunes sont enrôler de forces dans les rangs de la HitlerJugend. A partir de 1936, l’adhésion de la jeunesse à la HitlerJugend fut rendu obligatoire. On voulait que les enfants soit éduqués physiquement, spirituellement, psychologiquement et socialement. On leur faisait des lavages de cerveaux et on leur apprenait à ne plus penser par eux même. On veut qu’ils dédient leur vie et leur âme au Führer, à la nation Allemande et au peuple.

Education for Death s’ouvre sur les paroles d’un narrateur, qui veut nous présenter le processus et l’évolution d’un nazi, de l’enfance jusqu’à sa mort. Tout d’abord, le processus commence dès la naissance des enfants Allemands. Les bureaux de recensements nazis contrôlent les naissances. Les parents sont obligés de justifier la race de leurs ancêtres, de leurs propre parents et donc celle de l’enfant. Ils présentent tout les livrets de familles. Les parents doivent ensuite choisir un prénom pour l’enfant, mais tous les prénoms assimilés à la religion ou au peuple juif sont interdits. Les parents choisissent le prénom de Hans et se voient accorder par l’officier d’Etat Civil un certificat de naissance. Ce certificat peut accueillir près de 12 prénoms différents, à attribuer à l’enfant. Le narrateur précise que l’Allemagne à besoin de soldat. L’officier leurs offre en cadeau avec le certificat un exemplaire de Mein Kampf. 

La séquence suivante nous invite à découvrir l’histoire du petit Hans. Mais avant cela, le court métrage nous invite à découvrir une version un peu différente de La Belle au Bois dormant. La princesse est endormit et est menacée par une méchante sorcière s’appelant : « Démocratie » Mais le prince vient à son secours et chasse la Démocratie puis finit par embrasser sa princesse endormie. Au moment du baiser, la lumière s’allume et le spectateur découvre le prince charmant et sa princesse. Le prince n’est autre que Hitler et sa dulcinée est une personnification de L’Allemagne, car elle se nomme Germanica. La princesse est obèse et boit de la bière.  La séquence se termine sur Hitler tentant d’emporter Germanica sur son cheval.

La séquence suivante, se focalise de nouveau sur l’histoire du petit Hans. On retrouve la mère de Hans au chevet de son fils malade. Elle est terrorisée car si son fils ne guérit pas, il ne pourra plus devenir un soldat nazi et il sera emmené par les soldats et elle n’entendra plus jamais parler de lui. Mais par chance, il se rétablit et retourne à l’école, des Jeunesses Hitlériennes. Hans et ses camarades suivent un cours de SVT, en compagnie d’un professeur nazi. Le professeur leur dessine au tableau, un lapin et un renard. Le lapin se fait dévorer par le renard puis le professeur demande :  » Qu’en pensez vous ?  » Le petit Hans est le premier à réagir, stupéfait, il s’écrit : « Pauvre Lapin ». Le professeur rouge de colère, le  punit et lui met un bonnet d’âne.  Les autres élèves s’empressent de donner la réponse à sa question et disent :  » Le monde appartient aux forts et aux braves…  » « Le lapin est peureux et mérite de mourir »  Après deux protestations du petit Hans, Hans résigné,  finit par adopter la même position que ses camarades.

Puis on nous montre l’embrigadement du petit Hans dans les jeunesses Hitlériennes. Il marche désormais au pas, fait le salut nazi et n’est plus maître de ses propres faits et gestes, ou pensées. Les enfants sont désormais éduqués physiquement, spirituellement, psychologiquement et socialement. Le petit Hans grandit et devient adulte et est toujours aux ordres des nazis.

Le film se termine sur Hans et les autres soldats marchant au pas puis ils se transforment tous en milliers de croix gammées, et se transforment ensuite  en croix sur des tombes dans un cimetière. Le narrateur termine le film en disant : « et maintenant son éducation est complète… il est éduqué pour mourir. » 

Le court-métrage  revêt un aspect dramatique et peu paraître triste pour les spectateur. Les parents, le petit Hans et les autres jeunes sembles impuissants face à l’administration Allemande et face à cette politique éducative qui s’est mise en place dans le pays. Les personnages parlent en Allemand mais le narrateur en voix-off est la pour appuyer les images. Les symboles du régime nazi sont présent dans ce court-métrage, comme dans Der Fuehrer’s Face. On retrouve des croix gammées, le livre Mein Kampf à plusieurs reprises. A ce propos, une scène dans ce court-métrage fait référence aux autodafés ordonné par Hitler durant la Seconde Guerre mondiale. On retrouve une image où des livres de Einstein, Voltaire ou encore des partitions de grands compositeurs sont brûlés. La Bible est remplacée par le livre Mein Kampf et la croix est elle remplacée par une épée assortie d’une croix gammée.

Education for Death prend appuis sur des faits historiques réelles. Mein Kampf en 1933 devait devenir d’après certains nazis la bible du peuple allemand. Toutes les informations présentes dans le film, ont été prises par les Studios Disney dans le livre de Gregor Ziemer.

Reason and Emotion : est sorti le 27 août et a été réalisé par Bill Roberts. Ce court-métrage a d’ailleurs été nominé aux Oscars. Ce film montre a quel point la raison peut être importante pour une personne. Mais chez les Allemands, Hitler a tellement endoctriné sa population, qu’il n’a fait que nourrir leurs émotions de haine, de peur et de vengeance. Leurs raisons se trouvent être impuissantes face à cela. Ainsi,  pour en revenir à la HitlerJugend, la jeunesse hitlérienne, les enfants sont dès leur plus jeune âge endoctrinés. Ils sont tiraillé entre leurs émotions et leurs raisons. Mais plus ils grandissent, plus leurs raisons s’effacent au profit de leurs émotions. Ce court-métrage dépeint le conflit psychologique d’un homme qui est tiraillé entre sa raison et son émotion. Mais avant cela, le court-métrage s’ouvre sur un petit bébé. Le narrateur nous explique que la raison de cet enfant n’est pas encore née et son émotion règne en maître.  Elle le pousse d’ailleurs à faire de nombreuses bêtises. Puis la raison naît et arrive pour contrôler l’émotion.

Arrivée à l’âge adulte, la raison a prit le dessus sur l’émotion et c’est elle qui contrôle les faits et gestes du psychique de l’individu. Puis, l’émotion aperçoit une jolie femme en pleine rue et souhaite l’aborder. Il met donc hors d’état de nuire la raison et prend les commandes. Il va aborder la jeune femme mais lui manque de respect et se fait gifler. Le narrateur nous dit « que ça lui apprendra à ne pas écouter sa raison« . Puis la séquence suivante, s’immisce dans la tête de la jeune femme. Son émotion trouvait le jeune homme plutôt séduisant et regrette de l’avoir giflé. Puis son émotion, désir manger et elle prend les commandes.  Elle finit par faire grossir la jeune femme. Puis, on nous montre ensuite le cas de John Doake. On retrouve dans sa tête, la raison personnifiée par une caricature de l’artiste des studios Walt Disney Martin Provenson [ celui qui en parti dessiné Dumbo ou encoreFantasia]. Pour l’émotion, nous retrouvons une personnification de l’homme des cavernes. Cette personnification est enfaîte une caricature d’un animateur des Studios Disney : Ward Kinball.

Le narrateur met en relief, dans cette séquence le besoin d’équilibre entre la raison et l’émotion pour résister à la propagande et à des informations fausses.  Sa raison était à deux doigts de se bagarrer avec son émotion, mais le narrateur tente de leur montrer le cas de la raison et de l’émotion d’un allemand face aux paroles d’Hilter. L’extrait reprend ici des photographies de Hitler prisent par le photographe Heinrich Hoffman en 1925.

Ces photographies reprennent différentes émotions feintes par le Führer : la haine, la compassion ou encore la fierté. Hitler est dépeint comme un monstre dans ce court-métrage : il possède des dents pointues, des yeux vitreux et un teint verdâtre. Hitler réussit à contrôler l’émotion de ses nazis par la peur, la haine ou la sympathie. L’émotion dans la tête de ces concitoyens à prit les commandes. L’émotion défend le Führer de manière très comique en disant : « le monde entier est contre notre pacifique Führer. » Puis la raison et l’émotion est obligées de saluer Hitler. L’émotion prend en otage la raison dans un camp de concentration.

Puis nous revenons à la raison et l’émotion de John Doakes, qui se sont finalement entendu pour le salue des Etats-Unis et la victoire des Alliés. Ce court-métrage montre à quel point Hitler et les nazis contrôlent leurs populations. Les Américains quant à eux envoient un message clair à travers ce film : Il ne faut pas se laisser prendre aux jeux de la propagande. Au contraire, il faut croire en la liberté de chaque individu. Il faut lutter contre toutes formes de fascismes et lutter contre Hitler. Cela peut paraître antithétique, vu que les Studios Disney et les Etats-Unis mettent en place eux aussi une propagande.

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Sources de l’article :

Roffat Sébastien,  Animation et propagande : Les dessins animés pendant la Seconde Guerre mondiale, l’harmattan, 2005 [1]

Roffat Sébastien, Propagandes animées : le dessin animé politique entre 1933 et 1945, Bazaar&co, 2010[2]

Henri R. Luce, “Hitler’s Children » in Life magazine, 1er février 1943 [en ligne] URL : Google Book, consulté le 9 avril 2013[3]

DisneyShorts, article sur Education for Death in DisneyShorts [en ligne] URL : DisneyShorts, consulté le 9 avril 2013[4]

DisneyShorts, article sur Reason and emotion in DisneyShorts [en ligne] URL : DisneyShorts, consulté le 9 avril 2013[5]

Trésors Disney, article sur Education for Death [ en ligne] URL : Trésors Disney, consulté le 10 avril 2013[6]

Nathalie de Voghelaer, Le cinéma allemand sous Hitler: Un âge d’or ruiné, L’Harmattan –  » Les jeunesses Hitlériennes » , 2001 [en ligne] URL : Google book, consulté le 9 avril 2013[7]

Adelin Guyot,Patrick Restellini, L’Art nazi: un art de propagande, Editions Complexe, 1996 [en ligne] URL : Google Book, consulté le 9 avril 2013[8]

Henri R. Luce, « Disney Goes to war » – ( reason and emotion)  in Life Magazine, 31 août 1942. [en ligne] URL : Google Book, consulté le 15 février 2013.[9]

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Photographies des Jeunesses Hitlériennes entre 1930 et 1944 (via Commons) : 

Photographies de Hitler : 

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Vidéo :Education for death, posté sur youtube par TrésorsDisney

Vidéo : Reason and emotion,  posté sur youtube par TrésorsDisney

Captures d’images, provenant des courts-métrages.

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Der Fuehrer’s Face, un des plus grand court-métrage de propagande des Studios Disney

     Le film Der Fuehrer’s Face est considéré comme l’un des plus grand court-métrage de propagande produit par les Studios Disney. La référence au régime nazi est très explicite dans ce film. Le dessin animé met en scène Donald Duck dans un cauchemar. Donald se retrouve au service d’Hitler et des nazis en Allemagne.

Der Fuehrer’s Face : est sorti le 1er janvier 1943 et a été réalisé par Jack Kinney. Le film devait au départ s’appeler Donald in Nutziland ( Donald au pays des fous). Mais à la sortie du film, le 1er janvier 1943, le titre a été changé pour reprendre le titre de la musique présente tout au long du film : Der Fuehrer’s Face. L’impact du film est tel que le film a été doublé et a été introduit secrètement en Europe, dans les pays en guerre. Ce film dénonce de manière très amusante, l’emprise de Hitler sur ses soldats et sur sa propre population. Le court -métrage s’intéresse surtout à l’Allemagne Hitlérienne. Le film a d’ailleurs remporté l’Oscar du meilleur court métrage d’animation de 1943.

Au début du film, nous retrouvons des officiers nazis en train de défiler, en fanfare. Ils sont d’ailleurs en train de chanter la musique Der Fuehrer’s Face. La musique a été réalisé par Olivier Wallace,  l’un des compositeurs des Studios Disney depuis 1936. Walt Disney voulait que la musique Der Fuehrer’s Face soit à la fois amusante mais quelle soit aussi plutôt sérieuse. Les soldats nazis chantent la musique en anglais, mais leur accent Allemand ressort et donne un aspect comique à la musique.

« Ven der Fuehrer says :  » Ve iss der master race? »
Ve Heil ! Heil ! Right in der Fuehrer’s Face !
Not to luff der Fuehrer iss a great disgrace.
Se ve Heil ! Heil ! Right in der Fuehrer race.

Ven Herr Goebbels says :  » ve own the world and space » 
Ve Heil ! Heil ! Right in her Goebbels’s face
Ven herr Göring says :  » They’ll never bomb this place »
Ve Heil ! Heil ! Right in herr Göring’s face

Are we not the Supermen?
Aryan pure supermen
Ja  we is der supermen
Superduper Supermen

Ist es not nazi land so gut?
Would you leave it if you could? 
Ja ist not the land is good.
We would leave it if we could. 

Ve bring the world new order.
Heil ! Hitler’s world new order.
Everyone of foreign race
Vill love the Fuehrer’s face
Ven we bring to the world dis-order.

Ven der Fuehrer says :  » Ve iss der Master race »
Ve Hail ! Heil ! Right in the Fuehrer’s face
Not to luff der Fuehrer iss a great disgrace.
Se ve Heil ! Heil ! Right in der Fuehrer race. « 

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Quand le Fuehrer dit :  » Qui est la race supérieur? « 
Nous crions : Heil ! Heil ! en plein visage du Fuehrer.
Ne pas aimer le Fuehrer est un grand déshonneur
Nous crions Heil ! Heil ! en plein visage du Fuehrer.

Quand Goebbel dit :  » Le monde et l’espace nous appartiennent »
Nous crions Heil ! Heil ! en plein visage de Goebbels.
Quand Göring dit :  » Ils ne bombarderont jamais cet endroit. »
Nous crions Heil ! Heil ! en plein visage de Göring.

Ne sommes nous pas des surhommes?
Des surhommes ariens.
Oui, nous sommes des surhommes.
Des super-surhommes.

Notre terre nazie n’est-telle pas si bien?
La quitterai vous, si vous pouviez?
Notre terre nazie est très bien
On la quitterai si nous pouvions.

On amène un nouvel ordre mondial.
Heil ! au nouvel ordre mondial d’Hitler.
Toutes les races étrangères
Adorent le visage du Fuehrer.
Quand nous aurons apporter au monde ce dés-ordre

Quand le Fuehrer dit :  » Qui est la race supérieur? « 
Nous crions : Heil ! Heil ! en plein visage du Fuehrer.
Ne pas aimer le Fuehrer est un grand déshonneur
Nous crions Heil ! Heil ! en plein visage du Fuehrer.

La musique raille à la fois le culte du chef réalisé pour Hitler, mais aussi celui de ses bras droits : Göring ( le commandant en chef de la Luftwaffe ) et Goebbels (son ministre de la propagande. ) Les soldats nazis qui chantent sont accompagnés d’un Japonais. On voit que 2 ans après l’attaque de Pearl Harbor, la rancœur envers les Japonais est toujours d’actualité. La musique Der Fuehrer’s Face a contribué au succès du film. Elle est d’ailleurs devenu un tube dans les années 1940, grâce à l’enregistrement de Spike Jones.

Dans son cauchemar, Donald se fait réveiller par les chants nazis et est obligé de se lever. A son réveil, Donald est forcé de saluer les portraits accrochés au mur de Hitler, de Hiro-Hito et de Mussolini, en criant HEIL ! Donald se prépare ensuite pour aller travailler dans une usine de munition nazi, à Nutziland. Au petit-déjeuner, Donald doit se contenter de sciure de pain aspergée d’arôme de bacon et d’œufs. Il doit aussi se contenter d’une tasse de café froid, réalisé à partir d’une pauvre petit grain de café. Donald est ensuite obligé de lire Mein Kampf, pour d’après le soldat nazis, son instruction.

La séquence suivante se déroule a Nutziland, dans une usine de munition. La chanson continue avec d’autres paroles :

Ven the Fuehrer says :  » Ve never will be slaves »
We Heil ! Heil ! : but still work like slaves
Ven the Fuehrer brags and lie and…
Ve Heil ! Heil ! and work into our grave.

Quand e Fuehrer dit :  » Nous ne travaillerons jamais comme des esclaves »
Nous crions Heil ! Heil !, mais nous travaillons toujours comme des esclaves.
Quand le Fuehrer se vante, et ment et …
Nous crions Heil ! Heil ! et travaillons dans nos tombes.

Donald se met ensuite au travail dans la chaîne de montage. Il est chargé de fermer les munitions qui défilent sur un tapis roulant. Pour cette séquence, les Studios Walt Disney se sont inspirés du film Les temps Modernes de Charlie Chaplin, sortie en 1936. Donald est forcé de travaillé machinalement mais il est aussi forcé de saluer les portraits d’Hitler qui sont glissés entre les munitions. Donald est sous pression et vient même à insulter le Führer à voix basse. Il est surveillé et est constamment menacé par les armes des nazis.

Donald est ensuite autorisé à prendre des vacances dans les Alpes, par décret du Führer  Mais cela n’est qu’une simple illusion, les vacances se résument à un décor et a une pause de 10 seconde. Donald est ensuite, forcé à faire des heures supplémentaires. Mais pour Donald s’en est trop, il commence à devenir fou et à se donner des coups pour se réveiller.

A son réveil, Donald se retrouve dans son lit, aux Etats-Unis, loin de Nutziland. Il se réveille dans une chambre  à l’effigie des Etats-Unis : des draps, un pyjama et  des rideaux avec le drapeaux des USA, la statut de liberté, la pancarte au dessus de son lit où est inscrit : Home Sweet Home. Tous ces objets symbolisent l’amour de Donald pour sa patrie. Tout cela contraste en revanche, avec les symboles nazis contenues dans le rêve de Donald. Les croix gammées sont partout : sur les soldats, le papier peint, la pendule, les arbres, les poteaux électriques, les instruments de musique, le réveil de Donald, les machines… La croix gammée est à cette époque en Allemagne nazie, un symbole décoratif, qui pouvait être mis partout et sur tout. On l’utilisait même pour décorer des maisons, faire des colliers, décorer des boîtes d’allumettes, des verres, des parures de lits… On l’utilisait pour absolument tout.  La figure d’Hitler est aussi partout.

Der Fuehrer’s Face est une attaque frontale, contre le nazisme et le IIIème Reich. Le film est une satire de la vie de l’Allemagne Hitlérienne. Le film nous montre aussi l’ampleur du culte du chef mené par Hitler, et d’autre chef fasciste comme Mussolini. Il nous montre aussi l’ampleur de l’activité des usines et des machines construites en Allemagne.

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Sources de l’article : 

Roffat Sébastien,  Animation et propagande : Les dessins animés pendant la Seconde Guerre mondiale, l’harmattan, 2005 [1]

Roffat Sébastien, Propagandes animées : le dessin animé politique entre 1933 et 1945, Bazaar&co, 2010[2]

DisneyShorts, article sur Der Fuehrer’s Face  in DisneyShorts [ en ligne ] URL : DisneyShorts, consulté le 9 avril 2013[3]

Spike Jones, Parole de Der Fuehrer’s Face, d’après le court-métrage de Disney. [en ligne] URL : INGEB consulté le 9 avril 2013[4]

Equipe enseignante du Collège Le parc St Ouen L’Aumône,  Analyse du film Der Fuehrer’s Face in Académie de Versailles [en ligne] URL : Ac. Versailles, consulté le 9 avril 2013 [5]

Henri R. Luce;  » Disney song « Der Fuehrer’s Face » razzes with german band » in Life magazine, 2 novembre 1942, [en ligne] URL : Google book, consulté le 11 avril 2013.[6]

Crédit Image/ Vidéo :

Vidéo : Der Fuehrer’s Face, posté sur youtube par Awillecocq.

Vidéo : Musique Der Fuehrer’s Face reprise par Spike Jones, posté sur youtube par Jonax64

Vidéo : Les temps modernes de Charlie Chaplin en Vo, posté sur youtube par Yogesh Rao

Captures d’images, provenant des courts-métrages.

Captures audio, provenant également des courts-métrages.

TOUS DROITS RÉSERVÉS ©THE WALT DISNEY COMPANY

 

Des cours-métrages de propagande quelques peu différents

      Tous les films produits par les Studios Disney durant la Seconde Guerre mondiale ne sont pas tous destinés au grand public. Certains films ont été commandés par l’Office Nationale du Film du Canada. Cette dernière commande  aux Studio Disney, un film d’entraînement. Les employés de Disney mais aussi Walt Disney lui même étaient dubitatif quant à la réalisation de film d’entraînement. Joe Grant, le célèbre scénariste et dessinateur de la société Walt Disney, nous rapporte à propos de Walt Disney  » Qu’il se souvient que pour un homme qui était totalement mêlé à un moule de fantaisie, ces sujets ingrats lui déplurent beaucoup. Mais quand il comprit ce qu’on attendait de lui, il s’investit complètement : c’était typique de lui d’être confronté à une atmosphère entièrement nouvelle et de jouer pleinement son rôle. » 

Boys Anti-tank Rifle ou Stop that Tank! : a été réalisé par Ub Iwerks, et est sorti en 1942 ( le jour et le mois, sont inconnus). Ce court métrage est quelques peut différent des autres. Stop That Tank contient des animations très courte  et une longue partie réalisée en prises de vues réelles. Ce court- métrage est essentiellement un film d’instruction, sur l’utilisation d’une arme : le Boys Mk-1.

Boys Mk-1 Anti Tank.

Boys Mk-1 Anti Tank.

Au début de de la séquence, une image fixe nous explique rapidement ce qu’est le « Anti-tank Rifle ou le Boys MK-1 ». C’est un fusil antichar, qui est petit et facilement transportable. Il peut très facilement être camouflé ou dissimulé sur n’importe quel terrain. Stop that tank , est un film qui révèle absolument tous les détails importants sur l’utilisation de cette arme : le camouflage, comment tirer, comment la recharger, comment la nettoyer… Les autorités canadiennes qui ont commandées ce film, disaient qu’un soldat peut apprendre plus de choses avec les images d’un film d’animation qui dure seulement 20 minutes, qu’avec une trentaine de démonstrations et de manuels d’utilisations.

     Au début du court-métrage apparaît, Hitler dans un tank, avec son armée de nazie, dans d’autres. Hitler est tourné en dérision, car les scénaristes de Walt Disney lui on donné une voix et une gestuelle très comiques.  Ensuite, les tanks se mettent à tirer et les canadiens camouflés se mettent à tirer sur les tanks avec leurs boys MK-1.  Les canadiens réussissent à les détruire du premier coup. Les nazis et Hitler prennent la fuite. Hitler tombe dans un trou dans le sol et se retrouve nez à nez avec le diable. Il commence à péter les plombs, parce qu’il n’a pas réussit à tuer les américains.  Le diable finit par le faire taire, en lui donnant un grand coup sur la tête. La séquence ce poursuit cette fois avec des images en prises de vues réelles. On y voit différent soldats, en trains d’utiliser le Rifle MK-1.

Une animation nous explique ensuite comment fonctionne l’arme : la détonation, le chargement des munitions,  les différents boutons. Le court-métrage peut faire penser au premier abord à une sorte de review sur le dernier gadget technologique à la mode.

Ensuite, le dessin animé, nous montre le viseur du MK-1, qui se dirige en direction d’un tank. Une voix-off, extradiégétique [une voix en hors champ de la caméra], nous explique la manière dont il faut visé l’objectif. Puis après ces explications, il tire et vise par inadvertance un taureau. La voix off précise que l’entrainement doit se faire avec des balles à blancs pour notre sécurité. La séquence suivante, est réalisée avec des images en prises de vues réelles avec un soldat canadien. Il nous montre le chargement et le maintien du Boys MK-1. Il nous montre la position à tenir et la marche à suivre pour recharger le fusil antichar.

La séquence se poursuit en prise de vues réelles, et le soldat nous montre comment : nettoyer l’arme et son entretient.  Stop That tank, se termine sur une image d’animation, avec un personnage qui s’endort avec son arme.

      Ce court métrage montre le fonctionnement de cette arme :

  • Les différentes pièces de l’arme 
  • L’éjection des douilles
  • Le chargement des douilles
  • La détonation
  • Le nettoyage et l’entretient du MK-1 Rifle.

La plupart des séquences sont répétitives. Walt Disney a ajouté dans son court-métrage des séquences d’animations comiques avec Hitler, le diable, ou encore le taureau… pour que le soldat s’amuse en même temps qu’il s’instruit, en regarde Stop That Tank. De nombreuses personnes du public avaient eut accès au film et ils étaient convaincus à la fin de son visionnage, qu’avec cette arme entre les mains, ils pouvaient mettre hors d’état de nuire un tank allemand.

     Les Studios Disney travaillent également pour de nombreuses agences gouvernementales comme le département Américain d’Agriculture. Ces agences leurs commandent des courts-métrages en rapport avec leurs activités.

Food will win the war : a été réalisé par Ben Sharpsteen et est sorti le 21 juillet 1942. Ce film a été réalisé sous la supervision du département Américain de l’Agriculture. Le titre du court-métrage est enfaîte une citation du secrétaire de l’Agriculture Américain, Claude Wickard, qui avait prononcé sur une radio nationale : « Food Will win the war and write the peace. »  [ La nourriture va nous permettre de gagner la guerre et va écrire la paix]. Le titre a été raccourci par le bureau de coordination de l’information. Ce bureau était enfaîte une agence de propagande du Gouvernement Américain. Ce bureau fut fondé le 11 juillet 1941 par le président Franklin D. Roosevelt, pour la Seconde Guerre mondiale, même si les Etats-Unis n’étaient pas encore en guerre. Le titre a été raccourci, pour éviter de montrer au monde que les Etats-Unis avaient la ferme intention de prendre la tête du marché économique mondiale et agricole après la fin de la guerre.

Le court-métrage s’ouvre sur une animation dramatique, du monde en feu, de l’Europe dévastée par les flammes. L’image suivante nous montre une ferme en ruine ravagée par les flammes, elle aussi. Le narrateur hors-champs nous explique le conflit qui se déroule en Europe et le sort des Alliées. Les Etats-Unis se présentent ensuite en sauveur, avec une terre pleine d’espoir et remplie de nourriture. On nous montre ensuite que la taille des pays Alliés en Europe est de loin plus petit que les Etats-Unis et que les terres agricoles américaines dépassent de loin leurs superficies à tous.

Ensuite, une autre animation essaye de dépeindre la supériorité agricole des Etats-Unis et la voix-off annonce que « l’Amérique a deux fois plus d’agriculteurs que l’Allemagne n’a de soldats. » On nous montre à travers les différentes images qui se succèdent :  la puissance  matérielles agricoles des Etats-Unis, la richesse de leurs terres ainsi que leur main d’oeuvre abondante. Le court-métrage se poursuit avec un catalogue des produits agricoles produits par les Américains. Le narrateur n’hésite pas à nous donner pour chaque produits une série de statistiques et d’analogies surréalistes, et complètement fausses.  Tout est fait pour montrer la puissance agricoles des Etats-Unis.

On nous donne en ce sens des chiffres, des calcules, des analogies sur le lait, le maïs, les œufs etc… On nous donne même aussi des chiffres sur l’élevage de porc aux Etats-Unis, en réutilisant les Trois petits cochons et leurs célèbres chanson  » How’s afraid of the big bad wolf. »  Au milieu du court-métrage, entre les analogies et statistiques, apparaît une boule de bowling qui réussit à renverser Hitler, Mussolini et Hiro-Hito. Food will win the war se termine sur une bataille entre les bateaux des américains et les sous-marins nazis.

Le film se termine sur un slogan pour les libertés des hommes :

« For Freedom of speech
Freedom of worship
Freedom from want
Freedom from fear. « 

———–

 » Pour la liberté d’expression
Pour la liberté de culte
Pour vivre à l’abri du besoin
Pour vivre à l’abri de la peur. « 

Mais on pourrait voir en ce film, un slogan qui veut montrer que les Etats-Unis vont  gagner la guerre. En ce sens, le titre du film pourrait être remplacé par « USA Will win the war ». 

       Les Studios Disney ont aussi travaillé pour la Conservation Division of the War Production Board.

Out of the Frying pan into the firing line : est aussi un autre court-métrage réalisé par Ben Sharpsteen pour une agence gouvernementale : la Conservation Division of the War Production Board. Le film est sorti le 30 juillet 1942, quelques jours après Food Will win the War. Out of the frying pan into the firing line, est un film de propagande qui demandait aux femmes de participer à l’effort de guerre, en conservant leurs huiles de cuissons usagées pour qu’elles servent à la création d’explosifs et de munitions. 

      Les graisses animales et les huiles végétales produisaient des quantités importantes de Glycérine. La glycérine était utilisée pour la fabrication de nitroglycérine  pour la création de dynamite et d’explosif. Ainsi, pendant la Seconde Guerre mondiale, les femmes aux foyers ont été encouragées à conserver toutes les graisses de cuissons usagées.

Une femme au foyer conserve ses huiles de cuissons dans une boîte de conserve. Elle participe ainsi à l'effort de guerre. © Franklin D. Roosevelt Library

Une femme au foyer conserve ses huiles de cuissons dans une boîte de conserve. Elle participe ainsi à l’effort de guerre. © Franklin D. Roosevelt Library

     Au début du court-métrage, nous retrouvons Minnie en train de cuisiner des œufs et du bacon, dans de l’huile. Elle propose ensuite de servir à Pluto, la graisse de cuisson usagée. Mais au moment de le servir, une voix à la radio lui explique qu’en conservant les graisses usagées, elle pouvait aider à l’effort de guerre. On lui explique que ces huiles peuvent servir à la fabrication de glycérine, une matière qui se fait de plus en plus rare pendant la guerre. La Glycérine, servira à la fabrication d’explosif pendant cette guerre. On propose alors à Minnie de garder ces huiles de cuissons et de les mettre dans une boîte de conserve vide. Il fallait placer ensuite la boîte au frigidaire afin que l’huile se raffermisse. Une fois remplis, la boîte de conserve devait être apporter à un boucher participant à l’opération, et ce dernier l’échangeait contre de l’argent. Pluto se fait une joie de la rapporter et de prendre en échange de l’argent, des saucisses.

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Sources de l’article : 

Roffat Sébastien,  Animation et propagande : Les dessins animés pendant la Seconde Guerre mondiale, l’harmattan, 2005 [1]

Roffat Sébastien, Propagandes animées : le dessin animé politique entre 1933 et 1945, Bazaar&co, 2010[2]

Charles McLendon, article «  How an Antitank Gun work » in Particular Science [en ligne] URL : Google book- Particular Science, consulté le 7 avril 2013.[3]

Henri R. Luce, article “Walt Disney Goest to war” in Magazine Life, 31 août 1942, [en ligne] URL : Google book – Magazine Life, consulté le 6 avril 2013[4]

Bowdoin Van Riper, Learning from Mickey, Donald and Walt: Essays on Disney’s Edutainment Films, McFarland & Co, Jefferson NC, 2011[5]

Ken Polsson, Chronology of the Walt Disney Company in Kpolsson, 29 octobre 2012[en ligne] URL : Kpolsson, consulté le 7 avril 2013[6]

Robert Frenz,  Nazi Human Soap ManufacturingA Report on the Mazur Statement (Nuremberg Document USSR-197) ( article sur la Glycérine) in The Holocaust Historiography Project [en ligne] URL : The Holocaust Historiography Project, consulté le 7 avril 2013[7]

Trésors de Disney, Out of the Frying pan into the firing line in Trésors de Disney Blog, [en ligne] URL : Tresors de Disney, consulté le 7 avril 2013[8]

DisneyShorts, Out of the Frying pan into the firing line in DisneyShorts, [en ligne] URL : DisneyShorts, consulté le 7 avril 2013[9]

Henri R. Luce, « Disney Goes to war » in Life Magazine, 31 août 1942. [en ligne] URL : Google Book, consulté le 7 avril 2013[10]

Crédit Image/ Vidéo :

Photographie de la femme au foyer versant les graisses dans une boîte de conserve : 

Vidéo : Stop that Tank Partie 1 et 2, posté sur youtube par Thelostdisney

Vidéo : Food Will win the war, posté sur youtube par arielyaquira

Vidéo : Out of the Frying pan into the firing line, posté sur youtube par TresorsDisney

Capture d’images, provenant des courts-métrages.

TOUS DROITS RÉSERVÉS ©THE WALT DISNEY COMPANY